Biographie
Diplômée de l’Université du Québec à Trois-Rivières, Solange Lefebvre obtient son Baccalauréat en Arts Plastiques en 1990. À la même occasion, elle reçoit la Bourse du Syndicat des professionnels de l’UQTR pour l’excellence de son travail.
Depuis 1980 elle fut invitée à plusieurs expositions Internationales des Émailleurs, en France, en Allemagne, en Espagne, au Japon et aux États-Unis.
En 1984 elle expose ses émaux sur cuivre à la Délégation générale du Québec à Paris.
En 1994 et en 1995 elle est récipiendaire de bourses du Ministère de la Culture et Affaires Internationales et du Ministère des Arts et des Lettres du Québec.
En 1995 elle reçoit la médaille de bronze en sculpture au Gala International des Arts Visuels à Montréal.
En 1996 à Tokyo au Japon, elle remporte le Prix « Innovation et nouveaux matériaux » pour sa recherche sur l’aluminium fusionné à l’émail.
En 1998, elle est finaliste au Prix des Arts Visuels dans le cadre des Grands Prix Culturels de Trois-Rivières.
En 2007 à Salou en Espagne, elle se voit décerner une mention spéciale du Jury lors de la 7ème Biennale Internationale de l’Émail.
Dans le cadre de la politique d’Intégration des Arts à l’Architecture, elle réalise en 1992 un mur cloison en bronze et en acier.
On retrouve ses œuvres dans plusieurs musées et collections en Espagne, aux États-Unis, en Italie; au Québec, dans les collections de Loto-Québec, de l’Université du Québec et de la Ville de Trois-Rivières.
Elle a participé à 11 expositions individuelles et 71 expositions collectives.
Démarche artistique
Laisser parler le feu. Se taire, écouter, observer. Le laisser s’épanouir.
Il transformera le verre et sa transparence, le métal et son opacité. Il les fera renaître.
Comment exprimer avec des paroles ce que les mains peuvent dire sans parler, d’où la facilité de faire plutôt que de dire. Traduire l’abstraction de l’émotion qui s’amalgame au geste et à la composition pour faire naître une sculpture.
En réalisant ses sculptures où le personnage s’impose, Solange Lefebvre veut préserver l’importance de la personne humaine dans un monde où les technologies nouvelles semblent vouloir oublier la grandeur de l’humain et la beauté de sa complexité.
La feuille de métal qui est souvent à la base de ses sculptures est un peu comme la page blanche de l’écrivain. La faire parler par le feu ou en lui extirpant des couches de matière, c’est l’amener à découvrir son intériorité. Un peu comme l’humain que l’on découvre lorsqu’on oublie l’apparence extérieure pour voir, entendre ou sentir sa nature intérieure.
Les personnages qui naissent dans les sculptures de Solange Lefebvre s’apparentent souvent aux livres. Elle raconte une histoire, qui oblige à rendre possible ce qui semblait impossible.
D’une rêverie qui devient réalité, le moteur intérieur s’enflamme et fonctionne en accéléré au contact de la chaleur pour concrétiser ses sculptures.