Biographie
Née à Sainte-Cécile de Whitton au Québec, Doris Bouffard vit à Montréal depuis 1967. Elle produit des oeuvres sculpturales depuis une quarantaine d’années. Son matériau privilégié est la pierre. Elle acquiert sa formation artistique à l’école des Beaux- Arts de Montréal, à l’Université du Québec à Montréal, et à l’Ecole des Beaux- Arts de Paris en concentration sculpture. Elle fait plusieurs stages en taille de pierre à Pietrasanta en Italie.
Elle participe à plusieurs symposiums de sculptures monumentales au Québec dont celui de Lac-Mégantic en 2014 et, à l’international, Lap Idèo à Stallaini en Sicile en 2015. Elle a à son actif de nombreuses expositions collectives et individuelles au Québec: à la Galerie Bernard, au Musée du Bronze, et à l’international: l’exposition Canadiana, Château des Izards, France; Biénale d’art contemporain des pays francophones, Ville Nouvelle de Sénart, France; Carrousel du Louvre et Grand Palais à Paris; à Syracuse et à Noto en Italie.
Elle s’investit dans plusieurs projets: restauration de sculptures, enseignement en taille de pierre à l’atelier SKÜLPT. L’un des plus importants projets fut sans doute celui de l’artiste à l’école, projet sélectionné et exposé au Musée d’art contemporain de Montréal.
Doris Bouffard est récipiendaire de plusieurs prix dont: la médaille d’argent des Arts et des Lettres de Paris 2017, 2e et 3e prix du jury au Jardin Moore en 2018. Elle s’implique dans le milieu: vice-présidente du RAAV, membre du Conseil de la Sculpture du Québec et de son comité de sélection, membre de l’Atelier SKÜLPT.
Démarche artistique
Dans sa démarche artistique Doris Bouffard est surtout reconnue pour le classicisme de ses œuvres. Cette recherche d’absolu se traduit par une synthèse profonde entre vision et technique d’où s’établit un rapport intime avec la matière.
L’expression figurative s’est imposée. Avec sa sensibilité et son intensité, elle se plonge dans l’histoire de l’humanité. Chacun de ses personnages porte en soi une grande fragilité et en même temps une force de vivre.
Sculpter est pour elle un besoin vital, une nécessité de découvrir toutes les possibilités que lui offre la pierre. Être en symbiose avec la matière, d’abord l’observer, la toucher, l’écouter afin de découvrir ce qu’elle va lui révéler. Par des gestes répétés des centaines, voire des milliers de fois, le dialogue s’installe et l’œuvre est rendue visible.
Elle choisit principalement des pierres brutes, qui déjà par leur forme deviennent une source d’inspiration. La découverte d’une veine, d’une fissure, de fossiles lui demande de trouver un équilibre entre les surfaces brutes et les surfaces polies de la sculpture. L’intégration de métal dans ses œuvres lui permet de concevoir un mouvement plus libre, plus fluide, ainsi qu’un élargissement du champ esthétique dans l’espace.
Dans ce cheminement, son intention est de faire découvrir au spectateur un rapprochement entre les formes opposées tout en créant une lecture plus imaginative pour laisser libre cours à la pensée artistique. Chaque geste posé la renvoie au primitif, au travail sur soi, afin de trouver une dimension spirituelle au contact de la matière.