Marie Landry est devenue artiste sur le tard. Après une profession d’enseignante, elle s’inscrit à l’ÙQAM à un certificat en arts plastiques. C’est là qu’elle découvre une deuxième carrière. Son choix s’arrête sur la sculpture sous toutes ses formes. Pendant 15 ans, elle expérimente l’argile, le plâtre, le ciment, l’hydrostone, la fibre de verre, le métal, la glace, la pierre et le bronze. Aujourd’hui, la majorité de ses créations sont de pierre ou des procédés mixtes. La pierre, parce qu’elle a des secrets. Tendre ou coriace, sa densité est à explorer ; il y a des émotions à travailler une antiquité vieille de milliers d’années. Ses couleurs sont toujours une surprise avec le sablage et la finition. Une vraie récompense ! Les procédés mixtes, c’est un peu le contraire du travail de la pierre : il faut ajouter de la matière au lieu d’en enlever. Que ce soit le ciment, la résine, la fibre de verre ou autres matières, le procédé permet toujours une création intéressante. Au cours des années, Marie a développé un style bien personnel. Sans crier gare, ni rien s’imposer, elle a vu des formes, des lignes, des courbes tracer le chemin de ses créations. Elle en est maintenant imprégnée. Depuis 2005, sous la direction de Jacques Bénard, à l’atelier 448, elle apprend le métier. Aujourd’hui, on retrouve Marie Landry à l’ASPM Association des sculpteurs sur pierre. En 2017, le Conseil de la Sculpture du Québec l’accueille et la reconnaît comme professionnelle.

Témoin de la vie Pierre de création, chaleur de la froidure Élévation de terre Chez Marie Landry, la pierre parle, elle s’entend. On y entend la vie palpiter, se décrypter dans sa création de mystère dévoilé. La vie s’y ouvre en « encorbellements ». La nature se tend en mouvements de tendresse : déploiement d’ailes alliées, embrasures d’amour, pâmoison dans ces élévations. Pèlerins , oiseaux de mer, colombe, phoque, poisson… s’y découvrent en « contournelles ». La signature de Marie, c’est ce mystère planant sur la vie.