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Biographie
La carrière de Jacques Baril s'étend sur plus d'une trentaine d'années et ses interventions artistiques se comptent par centaines: Nombreuses œuvres monumentales publiques quelquefois éphémères mais plus souvent permanentes principalement au Canada mais aussi en Europe. Dernièrement son œuvre Ce n'est pas la fin d'une longueur de 25 mètres acquise par la minière Canadian Malartic a été installée à l'entrée sud de la ville. Nombreux symposiums dont: Symposium en art contemporain Identité et remplacement à Baie St-Paul, Summit sign en Suisse sur le mont Rigi, International Sculpture Challenge à Whitehorse au Yukon, 20 mille lieux sur l'Esker symposium international à Amos, Marcheur d'étoiles à Lac-Mégantic, Terre minée, symposium international à Val d'Or ou encore Traffic d'art, symposium international de Rouyn-Noranda. Nombreuses expositions collectives et une dizaine d'expositions solos dont Les Missionnaires à la salle Augustin Chénier de Ville-Marie, Ce Destin qui nous réjouit… Salle d'exposition de La Sarre, Le Poseur de colonnes à l'Écart, lieu d’art actuel, Rouyn-Noranda. En 2006, il réalisait une performance de dérive artistique sur la rivière Duparquet entre le lac du même nom et le grand lac Abitibi: Comme des poissons venus prendre une bouffée d'air se voulait une dérive réelle sur un quai flottant pendant 30 jours au cours desquels il a créé des dizaines de sculptures sur bois de grève qu'il lançait librement dans le cours d'eau. Très impliqué dans sa communauté, Jacques Baril continue à ce jour de collaborer avec plusieurs artistes de renom dont Frank Polson de Winneway First Nation et Karl Chevrier de Timiskaming First Nation.
Démarche artistique
Né en Abitibi, Jacques Baril a passé le plus clair de son enfance sur le bord de la rivière Harricana, entre le champ de ripe derrière l'actuel stand de taxi, pas loin du moulin à scie et du pont de fer qui traverse la rivière. Ces deux éléments de son paysage quotidien sont imprégnés dans son subconscient comme une partie intégrante de sa vision d’artiste. Les copeaux de bois et les grillages ont pris une place prépondérante dans son travail artistique, s'inscrivant comme la marque fascinante d’une forêt mise en miettes et placée dans une cage. Le pont de fer, c'était le chemin du train de copeaux, l'ouverture vers l’inconnu et l’aventure périlleuse de traverser le pont en marchant au-dessus des vides créés entre les poutres du rail. Il illustre ainsi sa démarche artistique comme un lieu paradoxal de confrontations et de symbioses Homme-Nature: « Je suis le chasseur devenu brise légère soulevant chaque feuille. Je suis le chassé en terre brune et verte, avalant les pas du chasseur. Dans ce paradoxe guerrier, l'histoire n'existe que par la symbiose des protagonistes. Chacune des chasses me change d'histoire; la reconnaître et la nommer, c'est mon travail d'artiste. C'est donc l'histoire des paradoxes qui jalonnent ma vie que racontent mes œuvres. Devenant ainsi prédateur de mon œuvre, j'en consomme l'essence pour en acquérir les vertus de ce que je n'ai pas contrôlé. »