Biographie
Né à Québec en 1971, Éric Lapointe vit maintenant à Deschambault-Grondines. Après un diplôme d'études collégiales en Sciences pures et appliquées au Cégep de Limoilou, il poursuit des études en graphisme au Cégep de Ste-Foy et obtient ensuite un baccalauréat en Arts Visuels à l'Université Laval de Québec.
Éric Lapointe fait carrière depuis 25 ans comme sculpteur, pendant quinze ans strictement de bronze et maintenant utilisant l’acier inoxydable et l'aluminium dans ses créations. Ayant été représenté en galerie aux États-Unis et présentement exposé à Montréal, son travail profite aujourd'hui d'une reconnaissance internationale.
Ses sculptures font partie de nombreuses collections publiques et privées. Des personnalités connues, tel Michael Schumacher, se sont portées acquéreuses de ses pièces. Plusieurs entreprises et municipalités ont fait appel à son travail. Dans la sphère publique, le Ministère de l'Industrie du Québec ainsi que la Société d'Habitation du Québec ont eu recours à ses services pour la création de prix.
Il a érigé à l'été 2010 son premier monument d'art public commémorant le 150e anniversaire de la municipalité de St-Alban. Depuis, plusieurs projets d’envergure s’additionnent : en novembre 2017, l’artiste a dévoilé une installation sculpturale multimédia majeure dans la nouvelle aérogare de l’aéroport international Jean-Lesage de Québec. À l’automne 2018 il a réalisé « Briser la glace », une œuvre sculpturale monumentale en l’honneur de Jean Béliveau qui marque encore l’imaginaire collectif.
Démarche artistique
La démarche artistique d’Éric Lapointe s’élabore autour d’un intérêt sans cesse renouvelé pour la cohabitation entre l’abstraction et la figuration. Il présente cette dualité à travers des sculptures aux formes déconstruites et longuement étudiées. Pour ce faire, il utilise dans ses créations un principe d'anamorphose tridimensionnelle qui donne lieu à une rencontre inattendue entre la réalité et l'illusion. Au premier abord, l’œuvre apparait sous des traits éclatés qui se rétablissent pour correspondre, en un point précis, à notre vision habituelle d'un sujet. Cette illusion d'optique sert non seulement ses formes mais également son propos puisque son but est de mettre en doute notre perception de la réalité. L’intention est de donner une profondeur et de mettre en valeur une face inconnue et inattendue des choses.
Dans cette approche, il établit un dialogue entre le spectateur, le lieu et le contexte d’intégration à travers sa production en art public. Il articule le déploiement spatial de ses œuvres en étroite relation physique avec le spectateur et son parcours dans l’environnement. Il en découle une expérimentation dont la résolution de la forme donne ainsi accès à une lecture particulière de l’œuvre.
En fait, l’échelle générée par la pratique dans l’espace public optimise l’impact de ses sculptures. Ses effets de perspective deviennent alors d’une envergure capable de transporter le spectateur dans une expérience perceptive et spatiale forte, marquante, tranchant avec la réalité.