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Biographie
Lors de sa traversée du Canada en vélo la sculpture sur pierre s’est présentée à Gilles Lepage comme une réponse à une recherche présente dès l’enfance. C’est la beauté d’une Elfe découverte par hasard qui inspira sa première œuvre. Une passion est née alors ; elle continue depuis à grandir et se développer par la découverte de différentes pierres récupérées çà et là. Les formes, les couleurs, les textures font éclater ses inspirations et alimentent ses réalisations. Le polissage met en valeur l’œuvre et captive l’attention de l’observateur en lui donnant envie de la toucher ou de la caresser du regard. Ses œuvres, de plus en plus nombreuses, parlent de la nature, de la mythologie et des traditions autochtones. Son style est intuitif ; son travail consiste à « Libérer la beauté et la lumière de la forme emprisonnée à l’intérieur de la pierre ». À la vue de ses œuvres, plusieurs personnes oseront dorénavant unir leur conscience à celle des pierres foulées à leurs pieds afin de créer une communion et un langage avec la terre. C’est ainsi que ceux qui le souhaitent pourront découvrir le parcours initiatique de la terre mère. De tout temps, la terre n’a-t-elle pas enseigné aux hommes ? « Quand l’homme décide de sortir son marteau et de tailler la pierre, une lumière, une force, une énergie s’empare de son esprit pour mieux guider son geste. C’est uniquement à ce moment qu’il devient le sculpteur, l’instrument de la Création du Divin » Bertrand Roy (1952-1994).
Démarche artistique
Sa traversée du Canada en vélo solo a permis à Gilles Lepage de créer un lien profond avec la nature dans tout ce qu’elle offre de beauté par ses paysages, par la rencontre avec des peuples, leur culture et leurs traditions, “véritable chemin initiatique” qui le révéla davantage à lui-même. Le signe visible qui devient pour lui une initiation à la sculpture, c’est la visite d’une galerie d’art exposant des pierres du Labrador : le contact avec la Labradorite fut toute une révélation. Gilles Lepage a réalisé depuis ses débuts en 2013 un grand nombre de sculptures dont quatre monumentales. Deux d’entre elles se situent à Cacouna près du littoral du fleuve St-Laurent au Québec; une autre a été sculptée sur un granit erratique déposé sur l’île aux Lièvres et la dernière sur une propriété privée de l’île de Notre-Dame-des-Sept-Douleurs. En dehors du Québec, des sculptures de sa création se retrouvent en Ontario, en Angleterre et en France. Depuis 2015, plusieurs œuvres ont pu être vues au Québec lors de symposiums mais celle qui se démarque est L’envolée, exposée en 2019 à l’Assemblée nationale du Québec dans l’agora du nouveau pavillon d'accueil. Poussant sa volonté d’expérimentation avec la matière, il associe maintenant son talent de soudeur en amalgamant l’acier et l’acier inoxydable à la pierre. Il apprivoise l’union de ces matériaux, chaque geste devenant le résultat de l’action et de la confrontation des caractéristiques inhérentes à chacun. Cette expérience de transformation s’avère tout autant physique que poétique et remplie de défis.