Biographie
Établie à Bromont en Estrie, Brigitte Dahan détient un baccalauréat en arts plastiques de l’Université du Québec à Montréal. Après avoir exploré la peinture et la photographie, elle recherche une connexion plus immédiate avec la matière, ce qu’elle trouve dans le travail de l’argile. C’est de manière singulière qu’elle explore ce médium à travers une production de sculptures, parfois monumentales, d’installations et d’œuvres murales tridimensionnelles.
Elle participe régulièrement à des expositions en solo ou en groupe dans diverses régions du Québec, dans des galeries, musées et maisons de la culture.
Brigitte Dahan est lauréate de plusieurs prix dont le prix Sculpture Desjardins en 2019. Elle a également été finaliste pour l’édition 2019 du prix François Houdé.
Ses œuvres font partie de l’espace public, notamment en Estrie et en Abitibi et figurent dans plusieurs collections privées au Canada et aux États-Unis.
Démarche artistique
À travers une production de sculptures (souvent monumentales), de bas-reliefs et d’installations d’argile, Brigitte Dahan crée un univers où se superposent préoccupations actuelles et questions existentielles. L’être humain y est traité à la fois en tant qu’individu singulier et en tant que partie d’un tout beaucoup plus grand que lui, soit l’espèce humaine et la nature. Cette tension entre le présent et l’infini, entre la partie et le tout, permet d’établir une échelle temporelle et spatiale qui relativise notre réalité quotidienne.
Par le biais de métaphores visuelles où les personnages prennent des allures fantastiques, des questions telles que la finalité de la vie, la nature et sa puissance de régénération se mêlent à des préoccupations contemporaines.
Ses œuvres sont chargées d’une symbolique forte, souvent révélée à travers un travail poussé des surfaces (empreintes, sillons, trous). Ces traces, vestiges d’un temps passé ou expression d’un monde intérieur, constituent un vocabulaire plastique qui révèle une histoire habitée par le passage du temps, la transformation et la mutation.
En choisissant l'argile comme matériau de sa création, elle revendique une filiation avec un art millénaire mais plus encore elle en fait une utilisation sémantique puisque, matière première du vivant, l'argile porte en elle-même les notions de création originelle, de transformation et de recommencement qui sont au centre de sa démarche.