Né à Chicoutimi, Québec, bilingue, Claude Wauthier a beaucoup voyagé et fait carrière dans l’armée. Claude s’intéresse à la photographie depuis les années 70. En 2004 il crée GanImage consacré à la photographie professionnelle et obtient alors ses accréditations en photos nature et voyage de l’association des photographes professionnels du Canada. Vers la fin de sa carrière militaire, il entreprend des études en arts à l’UQO et obtient son diplôme en 2015. La sculpture devient son mode d'expression après sa première participation au Recycl’Art de Gatineau en 2016 où il remporte le choix du public. Ses œuvres publiques sont toujours réalisées à partir de pièces recyclées. Il participe à des expositions collectives à la galerie Montcalm de Gatineau: “Steampunk” en 2017 et “Balivernes et Malivernes” en 2018 ainsi qu’à une tournée dans les différentes municipalités de l’Outaouais dans le cadre de Recycl’Art en 2018 et 2020. Il délaisse peu à peu la photographie professionnelle pour se consacrer plutôt à la sculpture mais demeure actif en photographie auprès des clubs photos de Gatineau et en donnant de la formation individuelle et en petits groupes. Claude Wauthier est membre de la Coopérative des arts visuels et métiers d’art de l’Outaouais (CAVMA), de la coopérative des Ateliers du ruisseau à Gatineau, du RAAV, du CALQ et du Conseil de la Sculpture du Québec. Il a participé aux résidences de Traces arts visuels en 2018, 2019 et 2021 et préside l’organisme depuis 2019.

Pour Claude Wauthier, une démarche artistique apparaît comme un exercice académique qui ancre l’artiste dans un domaine d’où il peine à se sortir. Or l’artiste a le pouvoir de créer et créer n’a pas de limites. Il considère qu’il n’y a pas d’objet banal et c’est avant tout l’énergie des matériaux qui l’interpelle. Ainsi les lames de suspension qu’il a trouvées « par hasard » sur le bord de la route, prennent une nouvelle signification en puisant dans son énergie créatrice. Claude considère également que l’accident est toujours bienvenu dans la création car il le pousse à explorer une nouvelle direction qu’il n’avait pas entrevue au départ. Le résultat se révèle parfois au-delà de l’intention originale, par un commentaire du regardeur, par un point de vue différent, par un songe révélateur. En ce moment, Claude utilise des matériaux recyclés car il trouve déplorable tout ce que nous jetons. En ce sens, les artistes cubains et africains l’inspirent à créer des œuvres qui doivent obligatoirement être belles, même si ce sont des matériaux recyclés, ce qui demande un temps considérable de transformation. Le cercle est l’autre élément qui le fascine. Briser la courbe éternelle du cercle ouvre un tout nouveau monde. Il laisse l’extérieur pénétrer dans son enceinte tandis que l’intérieur s’échappe vers un univers nouveau. Le cercle brisé devient une courbe, toujours douce, sensuelle, calme, harmonieuse. Ses créations ont toutes ce point de départ : la fascination de la courbe. Le résultat final doit être beau.