Biographie
André s’est initié à la sculpture en 1999-2000 à l’École d’art d’Ottawa avec les sculpteurs Dawn Dale et John Saddler. Il a suivi des formations supplémentaires en 2005 à l’École d’été, art et métiers d’art, de Mont-Laurier avec le sculpteur Guy Pierre et en 2013 à l’atelier de Jan Jatsura à Montréal avec le sculpteur Eugène Jankowski. Au terme de cet apprentissage, il a décidé de continuer à sculpter et a choisi la pierre comme médium de prédilection.
Durant un certain nombre d’années, André a travaillé en privé, à la découverte de ce mode d’expression; années précieuses, qui lui ont permis de choisir des techniques et des approches, d’identifier des thèmes et des sujets, et, non moins important, de commencer à voir ce qu’il cherchait à exprimer.
En 2008, il a décidé d’aller à la rencontre du public et des sculpteurs. Il a participé depuis à plus de cinquante expositions collectives. Il est membre de l’ASPM-Sculpteurs sur pierre, d’Art-aux-Parcs, de la FAB coopérative des arts, du patrimoine et de la culture de Chelsea, d’Arts visuels de Gatineau. Depuis 2017, il est membre associé du Conseil de la Sculpture du Québec.
Le travail d’André a été reconnu à deux occasions : en 2015, choix de sa sculpture «L’Étonnement » - et de son texte d’accompagnement - comme thème et titre d’une exposition d’Arts visuels de Gatineau; en 2017, choix du public pour ses sculptures exposées à Val-des-Monts sous l’égide d’Art-aux-Parcs lors des Journées de la culture du Québec.
Démarche artistique
Après avoir expérimenté divers médiums, André Guindon a privilégié la pierre comme moyen d’expression: l’albâtre surtout, pierre semi-tendre, parfois aussi la douce stéatite, ou, plus rétives, la serpentine et le marbre. Chaque sculpture renouvelle le plaisir de choisir une pierre brute, de la ciseler, de la polir, de voir émerger une forme et des teintes.
Il travaille essentiellement à la main, en taille directe. La pierre, toutefois, est un médium exigeant. Elle se rend parfois à l’intention du sculpteur mais souvent c’est ce dernier qui se rend à la pierre qui le contraint à modifier son projet ou même à le changer. Parfois la pierre lui dit de continuer le travail alors qu’il le considérait comme terminé, parfois elle lui crie d’arrêter alors qu’il est toujours en plein élan.
Il reste qu’au fil des années, à travers ce dialogue ponctué du rythme des outils, des sujets et des thèmes sont apparus de plus en plus souvent, des courbes et des angles sont revenus de plus en plus fréquemment. Que ce soit en figuratif ou en abstrait, André est à la recherche de l’équilibre toujours fragile entre vision intérieure et élan extérieur, ce point de tension où l’énergie amassée est sur le point de se détendre en action. La présence émotive que dégagent les animaux, les hommes et leurs environnements, sinon la pierre elle-même, inspire profondément le mouvement, la forme de son travail.