Biographie
Bachelière, avec mention de distinction, de la faculté d’arts visuels de l’Université Concordia, Manon Sabourin se distingue par ses sculptures, ses installations et sa peinture à l’encaustique.
Elle est récipiendaire de plusieurs prix et bourses dont une bourse régionale en création numérique du Ministère de la culture et des communications du Québec en 2018, une bourse du Conseil des arts et lettres du Québec en 2014, lauréate des Grands Prix Desjardins en arts visuels en 2017 et une bourse de la municipalité de Chertsey pour la création d’une oeuvre d’art public en 2016.
Elle compte plusieurs expositions individuelles et collectives dont La Quatrième Mémoire, Centre des arts Alain-Larue; Empreintes, dans le cadre des Jardins réinventés de la Saint-François à la Maison de la Culture de Brompton; Bio et manipulations artistiques, Maison des arts de Laval, Salle Alfred Pellan.
Membre du regroupement des artistes en arts visuels (RAAV) depuis 2000 et membre du conseil de la sculpture du Québec depuis 2016, elle a participé à plusieurs jurys de sélection.
Elle a créé plusieurs œuvres d’art public dont une sculpture en acier et vitrail de 9 pieds exposée en permanence en face de la salle culturelle de la municipalité de Chertsey. On retrouve aussi ses œuvres dans les collections des municipalités de St-Eustache et de Notre-Dame-des-Prairies.
Démarche artistique
Manon Sabourin est diplômée de la faculté des arts visuels de l’Université Concordia à Montréal et a aussi une formation en laboratoire médical. Son parcours est un amalgame entre ces deux domaines très différents mais qui se complètent. C’est de là que lui vient la fascination pour tout ce qui mute et s’adapte.
Sa réflexion questionne tous les imprévus occasionnés par l’ajout d’un élément dans un contexte donné. Son intention est de démontrer que des opposés peuvent cohabiter en s’adaptant et que des corps étrangers peuvent s’unir harmonieusement dans certaines situations.
Les formes organiques et le cercle sont omniprésents dans son travail. Ils sont l’ultime point de départ tout comme la cellule.
Ses œuvres font souvent appel à la participation du public ou à l’accident, créant sur le coup un déséquilibre auquel elle doit ensuite s’ajuster. Les participants sont souvent au cœur du processus créatif car leurs interventions influencent le résultat final de l’œuvre.
Elle privilégie les matériaux qui s’opposent; par le feu elle exerce des tensions sur ces médiums pour les rendre malléables. Ces tensions perturbent leurs formes primaires sans les dénaturer tout en leur permettant de coexister.
Son intention est d’amener les gens à réfléchir sur les forces d’adaptation exceptionnelles de notre cerveau face aux perturbations sociales et environnementales. Chacun a sa propre vision et tout est dans la façon de cohabiter.