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Biographie
De formation classique, Pierre Dupras obtient la licence ès Lettres en Histoire de l’art à l’UdeM en 1969 et un bacc en Arts plastiques (sculpture) à l’UQAM en 1985. Il enseigne l’histoire de l’art au Cégep de Rosemont de 1969 à 1995, et comme chargé de cours à l’U.de M. Durant un congé sabbatique à Paris, il fréquente l’École du Louvre (sculpture) et travaille la pierre à l’atelier du sculpteur René Coutelle. Sa première grande exposition solo date de 1964 à la Galerie Soixante. Pour la première fois, il expose ses tableaux composites en reliefs (Topographical Art). Plusieurs expositions solos et collectives suivront. Depuis 2001, Pierre Dupras participe à la grande exposition de sculptures en plein air au vignoble des Côtes d’Ardoise à Dunham. Cette exposition aux débuts modestes devint rapidement la plus grande exposition collective de sculptures en plein air du Québec. Aujourd’hui plus de cent sculpteurs y participent. Par la suite se sont ajoutés d’autres sites d’exposition de sculptures en plein air auxquels Dupras participe. On peut voir aussi ses sculptures de grands formats en permanence dans son jardin de Laval-Ouest, où tous sont bienvenus. Parallèlement à son enseignement et à son travail de peintre-sculpteur, il a été le caricaturiste de l’hebdo Québec-Presse. Dans ce journal de gauche, il développa la caricature politique sous forme de BD pleine page.
Démarche artistique
Le glissement de la peinture à la sculpture se fait pour Pierre Dupras vers le début des années 60 lorsqu’il commence à construire des tableaux géométriques abstraits en montant ses toiles sur des structures de bois, de plastique ou de fer. On appelle ce style le « Top (topographic) Art ». Progressivement, les sculptures en fer soudé deviennent plus importantes. Le fer soudé est souvent associé dans son travail, au bois ou à la pierre, dans des oeuvres qui dépassent toujours la taille humaine, conçues pour l’extérieur. Tenant compte de l’hiver neigeux du Québec, il privilégie les formes verticales. Le fer soudé permet de travailler rapidement, de revenir en arrière, de corriger, et de recommencer. C’est un matériau de récupération, peu coûteux. En plus des sculptures abstraites souvent inspirées des totems amérindiens ou des sémaphores des gares de triage, Dupras puise son inspiration dans la mythologie gréco-romaine et dans nos vieilles légendes comme celles des Loups-garous. Depuis 2005, il est le concepteur et l’auteur des Louves trophées, en fer soudé, sculptées une à une, pour le Festival du Nouveau Cinéma de Montréal.