Biographie
Originaire de Montréal, Sylvie Pronovost vit et travaille à Grenville-sur-la-Rouge. Elle s’inscrit en 1989 à l’École de Céramique Bonsecours de Montréal d’où elle détient un diplôme d’études professionnelles. En 1992, elle reçoit la bourse CRÉA offerte par l’institution. Elle a reçu sa formation professionnelle ainsi qu’un Baccalauréat en arts plastiques de l’Université Concordia à Montréal.
Depuis 1986, elle est recherchiste à Montréal, au Centre Copie-Art, agente des communications à la Galerie Maximum et à la Galerie Arts Technologiques. De 2004 à 2016, elle est coordonnatrice aux expositions et administratrice du Centre d’art contemporain de l’Outaouais. Elle a reçu le Prix des MRC de l’Outaouais aux Culturiades en 2009.
L’installation, l’art environnemental et les techniques mixtes sont ses médiums de prédilection par lesquels passe sa quête d’expression. Depuis vingt ans, elle anime des ateliers de médiation culturelle, notamment dans le réseau communautaire et le milieu scolaire par l’entremise du programme « Artistes à l’école » du ministère de la Culture et des Communications du Québec.
Sylvie Pronovost a participé à plusieurs expositions individuelles et collectives au Québec, dont la Galerie Route des Arts de Lachute en 2020-2021, le centre culturel Le Chenail de Hawkesbury en 2016-2018, Recycl’Art de Gatineau en 2015, Le Festival du Recycl’Art de Montpellier en 2008-2011, la Maison des Arts de St-Faustin en 2013, la galerie Montcalm de Gatineau l’Expo-Vente Loto-Québec en 2005 et La sculpture dans tous les sens en 2008, le Centre culturel du Vieux-Aylmer en 2002 et la Route des Arts en 2001.
Démarche artistique
Sylvie Pronovost privilégie l’approche figurative dans son rapport avec l’argile. Elle explore la technique de la plaque de terre qui lui sert de point de départ et de support pour inventer différentes physionomies par des expressions et traits du visage. Dans cette optique, Elle prend plaisir à inventer des figures issues de son imaginaire qu’elle appelle Faciès, allant du monde antique et mythologique à l’ère contemporaine.
Dans la conception de ses œuvres figuratives, elle tente de mettre en valeur des éléments issus de la nature qu’elle incorpore à la terre en intégrant des branches de bois peintes qui symbolisent l’aspect végétal avec l’énergie qui émane de la couleur. La mixité des matières, argile et bois, transforme les Faciès en les coiffant et en magnifiant leurs têtes pour donner un aspect plus organique, sculptural et actuel. Dans sa quête, elle cherche à rendre hommage aux différentes ethnies et à faire valoir leurs beautés intrinsèques.
Dans son processus de création, l’intervention du feu est un passage obligé et nécessaire. Elle aime utiliser l’enfumage qui lui procure le sentiment de revenir à la source des premières méthodes de cuisson ancestrales et de les poursuivre. Pour ce faire, elle utilise des copeaux de bois, de la paille ainsi que des épines de pin et aidée par le vent, elle enfume certaines de ses œuvres afin d’obtenir des empreintes de la combustion sur la surface des pièces. Elle obtient ainsi des coloris qui suggèrent l’effet du passage du temps et du monde archaïque qui n’est plus.