Carole est née à Verdun et elle vit à Laval depuis 1957. Chef cuisinière de profession, elle reçoit plusieurs prix lors de présentations de pièces montées dans les Grands Salons Culinaires. C’est ainsi qu’elle développe un intérêt particulier pour la sculpture. En 2000, elle s’engage comme membre à l’Atelier 213, association regroupant des artistes-sculpteur(es) où elle s’implique au sein du comité comme administrateur durant deux ans. Carole participe à de nombreux ateliers : sculpture de têtes et leurs expressions, bronzes et soudures, moulages, modèles vivants. Elle se joint ensuite à plusieurs projets collectifs de sculpture monumentale au Québec : Maison des Arts, Belgo, Domaine des Côtes d’Ardoise. En 2004, elle participe à un stage en France et en 2010 à un symposium au Pérou. L’expérience qu’elle y acquiert lui permet de participer à de nombreuses expositions et événements. De 2013 à 2021 d’autres expositions auquel elle a participé marquent son parcours : Salon de la sculpture, Palais des Congrès, Montréal en 2014 et 2016; Salon des arts de l’automne et du printemps, Maison Hamilton en 2015; Fusiller, Musée des fusiliers en 2015; Poètes de la matière, galerie Rod en 2018; Divers-Cité, Musée des maîtres artisans en 2018 Nature et création, Domaine des côtes d’Ardoise de 2009 à 2021, et L’art au Vignoble 10ième édition, Vignoble Côte de Vaudreuil en 2021.

Le travail de Carole Tremblay s’inscrit dans des espaces réduits au maximum. Pour elle, la pierre est bien vivante et son défi est d’exploiter l’état de déséquilibre sous toutes ses formes jusqu’à la limite de l’effondrement. Sa recherche est motivée par le mouvement et la notion de précarité. Elle donne à ses sujets humains et souvent animaliers des postures insolites, de la courbe à la torsion, de la rupture abrupte au prolongement d’espaces. Cela devient le signe distinctif de ses œuvres où s’infiltrent le doute et l’incertitude. À partir de 2004, elle tient compte davantage de la matière pour exprimer un univers particulier. Elle se libère peu à peu de ses limites et elle renforce les effets suggestifs de cette matière dans l’intimité des formes (rebords, angles, à travers, au-delà) et par les jeux des contrastes (texture, forme). Son inspiration s’oriente davantage vers l’exploration des têtes en y ajoutant différents objets récupérés (métal). Elle poursuit ensuite sa voie ou elle se concentre de plus en plus sur la relation avec l’autre qui témoigne de la voie qu’elle souhaite poursuivre en dégageant une force et une fragilité de la matière.