Biographie
Suite à un DEC en arts plastiques, Cynthia Heuser Rousselle a ensuite participé à des ateliers de thermoformage, fibre de verre, sculpture en matière papier. Elle a plusieurs expositions solo et de groupe à son acquis . Elle a travaillé une année dans un atelier à Paris, et participé à un atelier de marbre à Marble Colorado. Ses œuvres se retrouvent aux États-Unis en France ainsi que dans diverses corporations tant au Québec qu’en Ontario. Membre de l’Atelier de sculpture 213 à Laval depuis plus de 30 ans, où elle a œuvré au sein du conseil d'administration. Elle a organisé plusieurs expositions, conférences et voyages culturels qui ont été pour elle une source d'inspiration et de motivation. Elle a organisé un échange culturel entre l'Atelier 213 de ville de Laval au Québec et un atelier à Laval en France. Six artistes de l'Atelier 213 ont alors participé à cet échange et ont appris le processus de moulage de plâtre sur des personnes. Elle a ensuite piloté un projet en utilisant cette technique lors des festivités du 50e anniversaire de ville de Laval. Quatorze coquilles humaines vides en plâtre ont représentées la fusion des quatorze municipalités, en plus de faire connaître les talents des artistes lavalois. En 2020, elle a été invitée par Jocelyne Thibeault, ( récipiendaire du prix du CALQ, artiste de l'année 2021 à Laval), à une cocréation pour le projet des Mouvements Perpétuels.
Démarche artistique
Férue d’histoire de l’art, elle s’intéresse depuis toujours à la beauté des objets. La créativité est un besoin vital pour elle. Dans ce besoin pluriel, elle y trouve pleine satisfaction. L’oeuvre ‘’Le violon d’Ingres ‘’ de Man Ray l’a influencé dans sa production. De cette influence découle son intérêt grandissant pour immortaliser dans la pierre la morphologie sensuelle des violons, violoncelles et le corps féminin dans les courbes et les volumes de sa sculpture. Dans la pratique de son art , elle est attirée par les formes lisses, polies et rondes. Tous les matériaux l’inspirent. Principalement au marbre, cette matière rare, lourde, fragile et précieuse, elle arrive à donner avec virtuosité un fini lustré et poli. Elle taquine également le verre, le bronze, le béton, le métal, les objets de récupération, mais c’est avant tout dans la pierre qu’elle aime reproduire ces gestes ancestraux. Elle affectionne les bruits que font le burin ou le maillet sur la pierre, ces rythmes sont comme une mélodie à ses oreilles. Sculpter est devenu sa façon de penser. Pour elle, sculpter une pierre, c’est faire corps avec elle. C’est travailler avec la matière et lui rendre vie. C’est aussi relever un nouveau défi à chaque fois. Dans la pierre conjuguée par l’art de cette artiste, nous sommes à la croisée de l’histoire de l’art primitif et de l’art contemporain.