Né le 6 avril 1959 à Cotonou au Bénin, Michel Gautier fait des études de graphiste/illustrateur à Paris puis à l’agence de communication SCOOP il est propulsé au cœur de l’effervescence créée par l’infographie qui révolutionne le monde de l’image. Parallèlement il crée ses premières œuvres picturales. Sa première exposition a lieu chez Les supers héros, librairie phare des éditeurs indépendants en 1982. En 1986 il s’installe en Guadeloupe où il crée le studio de création : Baracuda. Puis en Martinique, il est directeur artistique, fondateur et associé de l’agence de communication Outremer. En 1992, il s’installe à l’Île de la Réunion où il crée l’agence Joli-Good, créatrice de décors pour la publicité évènementielle. Il réalise des murales et commence à sculpter. En 2004, il émigre au Québec. En 2016 le Centre d’art Diane Dufresne de Repentigny célébre 33 ans de création avec la rétrospective : Il était une FOI. Ses œuvres font partie de prestigieuses collections, notamment : Musée Pierre-Boucher de Trois Rivières, Québec – China Printmaking Museum de Guanlan et Fengxian Museum de Shanghai, Chine – Musée de Charmey, Suisse – Fondation Amateras de Sofia, Bulgarie. Elles ont été présentées dans de nombreux pays : Canada, États-Unis, Cuba, Japon, France, Suisse, Italie, Espagne, Autriche, Uruguay, Slovénie, Slovaquie, Pologne, Bulgarie, Hongrie, République Tchèque, Ukraine, Chine, Danemark. Il dit : Je suis un artiste migrant à l’âme métissée, qui explore les lieux où les racines se rejoignent et l’espace où les appartenances se confondent. À la recherche de l’Identité qui nous unit.

Je dis que je suis d’où je m’engage, d’où je m’implique. Après avoir successivement habité l’Afrique, la France, les Caraïbes et l’Océan Indien, j’ai pu renouer, dans ce pays de blanche vision que j’habite aujourd’hui, avec la millénaire magie protectrice du masque et du totem, familière à mon Afrique natale. La mise en scène de ma «forêt totémique», peuplée d’esprits, cherche à mettre en évidence la dimension sacrée de la Nature. Mon iconographie est nourrie d’éléments intimes et universels qui combinent les arts imprimés, la sculpture, l’installation et la performance. Se distinguant par l’intégration d’odeurs avec un environnement sonore, mon procédé installatif se veut immersif, comme mes performances. Ils emmêlent plusieurs niveaux de sens dans une vision poétique et métaphorique qui met en avant l’urgence de changer notre rapport à l’écosystème. Cette recherche de sens et de pertinence, motive mon travail depuis plus de trente cinq ans. Je m’interroge sur la notion d’origine et d’identité, depuis l’Afrique où je suis né et les nombreux territoires où j’ai vécu.